Le Bien-être est un art de vivre. Il demande une vigilance constante orientée vers le bien-être à chaque instant. Je n’exagère pas vraiment en disant que c’est une croisade. Il faut se surmonter pléthore de détails, de tracasseries, d’évènements, de pensées, de sentiments négatifs qui empêchent de se sentir bien... et tout ça sans se battre.
J’ai longtemps eu mauvaise conscience de me sentir bien alors que des gens sont pauvres, tristes, malheureux. Pourtant, si je vis dans l’abondance, la joie et le bonheur, est-ce que cela enlève quelque chose à ceux qui vivent l’opposé. Non, au contraire. Mon propre bien-être contribue à créer une atmosphère de bien-être et plus de gens seront dans le bien-être, plus il sera difficile de se sentir mal.
Il y a sur Terre des pays comme l’Inde où de nombreuses personnes n’ont rien ou presque et se sentent parfaitement heureuses. Le bonheur, le bien-être, le sentiment de paix, de sécurité, de confort, proviennent d’un état d’être et non d’un état d’avoir. Certaines personnes ont assez d’argent pour vivre plusieurs milliers d’années sans travailler, mais elles ne sont pas pour autant heureuses.
Personnellement, j’ai dû lutter contre des sentiments sournois qui visent à m’empêcher de me sentir bien, comme la mauvaise conscience si je ne suis pas productif, le besoin de compagnie pour tromper ma solitude, le sentiment que je suis égoïste et tourné sur moi-même au lieu de m’occuper des autres.
Pour commencer, je me suis retrouvé seul et j’ai dû apprendre à me sentir bien sans dépendre pour cela de la présence d’un être aimé dans ma vie. J’ai aussi dû lutter contre la mauvaise conscience de ne pas distribuer mon argent autour de moi, de ne pas être plus généreux, de ne pas m’occuper plus de ma famille, de mes amis, des pauvres, des malades, des sans abri, des pays défavorisés, de la recherche contre les maladies orphelines…
Si je me laisse faire, je passe mon temps à m’occuper du bien-être des autres parce que j’ai le sentiment que mon propre bien-être dépend du bien-être des autres, parce que j’ai le devoir de m’occuper des autres avant de m’occuper de moi… Alors tant qu’il reste une seule personne malheureuse sur Terre, je n’ai pas le droit d’être heureux… ?!!!
Ceci reflète un conditionnement social très ordinaire, acquis en famille, à l’école, à l’église, à la télé… La première fois que j’ai lu quelque chose de vraiment libérant par rapport à cela, c’est au début du livre de Byron Katie « Aimer ce qui est » où elle dit ceci :
« Pendant que vous vous occupez des affaires des autres, qui s’occupe des vôtres ? »
Tant que j’ai besoin que les autres soient heureux pour être heureux, je ne peux pas être heureux. C’est un parfait cercle vicieux, car si les autres ont les mêmes besoin que moi, personne ne pourra jamais être heureux.
Alors il me revient un proverbe que me disait ma mère : « Charité bien ordonnée commence par soi-même ». Mon travaille est donc d’être bien dans ma peau, et alors, je pourrai aider les autres à en faire autant. C’est d’ailleurs exactement ce que je fais avec ce blog.
J’ai découvert que mes enfants ont surtout besoin de la satisfaction d’être autonomes, ce qu’ils sont, que ce soit financièrement ou affectivement, ils ont leurs amis, leurs occupations, leur travail, leur argent, leurs vacances, bref, ils n’ont pas besoin de moi. Et qui s’en plaindrait ? Quel père voudrait que ses enfants restent dépendants de leurs parents ?
Au final, tant qu’une personne dépend de quelqu’un d’autre ou de la possession de quelque chose pour être heureuse, elle ne peut pas l’être puisqu’elle est frustrée de ce qui lui manque. Le bien-être est donc bien un art, une discipline, ça s’apprend, ça se travail, il faut être attentif à chaque instant et dès qu’un sentiment de mal-être pointe son nez, faire ce qu’il faut pour qu’il cesse.
C’est là qu’interviennent toute une panoplie de techniques et de stratégies pour rétablir le bien-être de la façon la plus durable possible et de persister à le rétablir encore et encore jusqu’à ce qu’un jour, à force de persévérance, le bien-être finisse par faire partie de soi. Etre heureux naturellement, sans plus avoir besoin d’y travailler, voici la situation idéale vers laquelle je tends, et par la même occasion, puisque je partage mon parcours, mes réflexions et mes découvertes, je souhaite pouvoir aider dans ce sens celles et ceux qui me lisent.
La première condition à remplir sur le chemin du bien-être est de décider que rien n’est plus important et que par conséquent, la quête du bien-être mérite tous les investissements, que ce soit en temps, en énergie, en attention, en études, en argent. En fait, je suis convaincu qu’il est nécessaire de devenir un spécialiste du bien-être pour maintenir le bien-être dans sa vie.
Il y a tellement de paramètres à maîtriser dans la complexité de notre société que c’est un vrai défi d’arriver à se sentir bien avec son travail, son patron, ses collègues, ses voisins, son conjoint, ses enfants, leurs problèmes, leurs fréquentations, les stupéfiants, l’alimentation, les médicaments, les finances, les infos, les terroristes, les politiques,…. et je ne prétends pas être exhaustif. Ce ne sont là que quelques éléments qui me viennent à l’esprit et avec lesquelles la majorité des gens ordinaires doivent composer.
Alors comment faire ? Je vous propose de prendre les techniques une par une, pendant trois semaines, de les essayer et de voir si elles vous apportent un mieux-être. Le bien-être n’est pas binaire. On ne va pas bien ou mal. On va un peu mieux, et de mieux en mieux, progressivement. Et même si on arrive à l’extase, on reste rarement perché pendant longtemps.
Je vous présente des techniques qui ne coûtent rien que le temps qu’il faut pour les mettre en oeuvre. Certaines nécessitent un petit peu de temps et de pratique pour les faire correctement, mais cet investissement en vaut vraiment la peine. Dans les prochains articles viendront d'autres choses à faire qui vous prendront plus de temps et d’argent. Faites-les progressivement, suivant votre temps et vos moyens, nul besoin de mettre vos finances en danger. Plus vous irez bien et plus vous pourrez vous offrir plus, c'est un cercle vertueux.
L’imagination est l’organe indispensable à la construction du bonheur. Mais le bien-être est indispensable pour arriver à seulement imaginer... imaginer une vie d’accomplissements, une relation idéale, un monde meilleur… Le bien-être est le point de départ sans lequel nous sommes en inversion psychologique, et dans cet état, nous avons juste envie que le mal-être cesse, nous sommes bloqués sur un problème vécu dans l’instant présent et qui empêche d’imaginer autre chose.
1- La gratitude
Au réveil, avant de vous lever ou même de penser à quoi que ce soit que vous devez faire ou qui vous préoccupe. Passez en revue ce que vous avez et remerciez pour cela. Pensez-en vous même : "Merci pour mon corps, merci pour mes bras, merci pour mes jambes, merci pour cette inspiration, merci pour cette expiration, merci pour l'air qui entre dans mes poumons, merci pour mes poumons, merci pour ma bouche... vous avez compris... jusqu'à ce que vous sentiez suffisamment bien. Faites cela aussi le soir avant de vous endormir. Cette pratique quotidienne me servait à chasser mes angoisses, au réveil et au coucher, quand j'habitait Paris. En cas de besoin, faites-le aussi dans la journée, plus vous pratiquerez et plus vous éloignerez les démons qui vous tourmentent.
2- Le moment présent
Pour pouvoir régler un problème, nous avons besoin d’une base stable, d’un lieu où règne un peu de calme, ce lieu ne peut être que le moment présent. Il est donc essentiel de trouver le plus vite possible un sentiment de paix, de confort, d’espace, dans le moment présent. S’ancrer dans le moment présent est notre meilleur refuge. Je vous conseille de lire « Le pouvoir du moment présent » de Eckart Tolle.
3- La respiration consciente
La chose toute simple à faire est de respirer consciemment. Portez votre attention sur votre respiration, sur les sensations physiques liées à la respiration, les mouvements du ventre, de la poitrine, les sensations que procure l’air en passant dans le nez, la gorge, les bronches, le diaphragme, le ventre. Si nécessaire, cela peu aider de ralentir volontairement la respiration, de l’amplifier, de la retenir quelques secondes quand les poumons sons pleins et quand ils sont complètement vides.
La respiration consciente est la première technique apprise lorsque vous faite Vipassana (Centres Vipassana dans le monde : https://sumeru.dhamma.org/fr/cours/cours-monde/)
4- La visualisation
Si vous ne pouvez sortir ou bouger, alors fermez les yeux et visualisez un lieu paisible. Imaginez une prairie ou une plage, une montagne, un jardin, un lieu que vous aimez que vous connaissez ou que vous créez tel que vous désirez le voir. L’essentiel est que cet endroit vous apaise, vous fasse du bien, vous sécurise, un lieu agréable où vous aurez plaisir à rester et à y revenir dès que nécessaire pour vous ressourcer. Je vous conseille de lire "Techniques de visualisation créatrice" de Shakti Gawain.
Les images que nous imaginons ont autant d’impact sur notre état et notre subconscient que les images réelles que nous voyons avec nos yeux. Un soldat prisonnier au Vietnam pendant des années dans des conditions très difficiles a réussi à rester sain et à être libéré en bonne santé en imaginant tous les jours qu’il jouait au golf, son sport préféré. Et en revenant chez lui, il avait même amélioré son golf.
5- Les perceptions
Imaginer ne concerne pas que la vue. Le plus efficace est d’imaginer les images, les sons, les sensations physiques, les mouvements, les efforts musculaires, les résistances de l’environnement, les odeurs, les goûts… toutes les perceptions que vous pouvez imaginer qui provoquent des émotions agréables. Imaginez que vous êtes dans un endroit agréable et que vous faites quelque chose que vous aimez. Marcher, danser, vous reposer, chanter, faire l’amour, faire du sport, prendre une personne aimée dans vos bras, caressez un animal de compagnie…
6- L’observateur
Au milieu d’un cyclone, il y a un espace calme : l’oeil du cyclone. Le cerveau possède une partie pré-frontale dans laquelle se trouve la partie de la conscience appelée le « Soi-témoin » ou « l’observateur ». Si vous êtes crispé(e) sur une pensée, un objectif, un obstacle, vous êtes entrain de vous battre pour quelque chose qui vous résiste. Prendre du recul est comme de faire un travelling arrière avec une caméra. Si vous êtes tendu(e), votre regard est fixe, votre attention est dans vos yeux, à l’avant, dans le front. Il suffit de prendre une profonde inspiration en tirant la caméra en arrière jusqu’au centre du crâne, à l’aplomb de la colonne vertébrale.
(Voir les vidéos sur centrage visuel de Katherine E. May : http://www.whoneedslight.org/visual-centering)
7- L'ancrage
Une fois votre attention localisée au centre du crâne, descendez le long de votre colonne vertébrale jusqu’à votre coccyx, puis jusqu’à vos pieds et de là imaginez que des racines poussent sous vos pieds jusque-au centre de la Terre. De là, imaginez qu’un sang rouge monte du centre de la Terre le long de vos racines, qu’il monte ensuite le long de vos jambes, dans votre bassin, votre ventre et vient enfin remplir votre coeur et toute votre poitrine. Imaginez ensuite que la lumière du centre de la galaxie arrive par le sommet de votre crâne, descend le long de la colonne vertébrale et rejoint le sang de la Terre dans votre poitrine.
8- La promenade
Si vous pouvez sortir et vous promener autour du pâté de maison, faites-le en portant votre regard sur des points précis, le plus loin possible. Cherchez les détails que vous n’avez jamais vus. Si vous pouvez faire cela avec quelqu’un, il peut vous aider en vous faisant remarquer des objets, des gens etc, et vous pouvez en faire autant quand vous vous sentez mieux.
9- La nature
Si vous pouvez vous promener dans la nature, ou au moins à proximité des arbres et des animaux, faites cela en touchant les arbres, les animaux, l’herbe, les fleurs… toucher, sentir, écouter la nature, les oiseaux, le vent, la pluie, les animaux… tout ce que peut vous donner la nature est là gratuitement pour vous aider. La nature est bienveillante, aimante, elle donne généreusement ses bénédictions sans compter. Il m’est arrivé de trouver du réconfort en descendant de chez moi pour venir m’adosser dix minutes au tronc d’un arbre de ma rue.
10- Le mantra
Ce que nous ne contrôlons pas nous contrôle. Pour être maître chez soi, nous devons avoir le contrôle de soi, de notre corps, d’abord, puis de notre pensée. Le contrôle du corps s’obtient simplement en restant immobile, assis, en respirant consciemment. Quand le corps est stabilisé, occupons-nous de notre pensée.
Pour chasser les pensées négatives, il faut occuper le terrain avec des pensées positives. Pour que le bien-être devienne un automatisme, nous devons créer cet automatisme. Pour créer un automatisme, la seule technique disponible est la répétition. La répétition d’un mantra est une technique très efficace pour mettre de l’ordre dans nos pensées, en y mettant sans cesse une pensée positive.
Dès le matin, au réveil, avant même de vous lever, prenez l’habitude de répéter mentalement ce mantra jusqu’à ce que vous vous sentiez bien et près à vous lever avec entrain :
"Je suis sain, parfait, fort, puissant, aimant, harmonieux et heureux."
Faites-le lentement, en prenant conscience de la sensation de votre corps à la pensée de chaque mot. Chaque cellule profite de cette affirmation qui les rassure, elles savent qu’il y a « un pilote dans l’avion", une sensation de bien-être s’installe pour bien commencer la journée.
Gardez cette affirmation telle quelle, il n’y a rien à ajouter ni à enlever. Elle vient d’un maître de la loi d’attraction : Charles Haanel.